Introduction
Plus de 500 millions de personnes en Afrique vivent dans des communautés rurales qui n’ont pas accès aux principaux réseaux électriques. Cela rend l’exploitation minière de Bitcoin (BTC) difficile sur le continent. Mais ce défi a également inspiré des solutions innovantes qui pourraient non seulement résoudre le problème du minage de Bitcoin, mais aussi fournir une source fiable d’accès à l’électricité aux communautés rurales d’Afrique.
Micro-réseaux alimentés par des sources d’énergie renouvelables
L’une des solutions qui a émergé est l’utilisation de micro-réseaux alimentés par des sources d’énergie renouvelables. Selon Abubakar Nur Khalil, bitcoiner nigérian et PDG d’un fonds de capital-risque Bitcoin, Recursive Capital, les micro-réseaux ont attiré à la fois des amateurs et des entreprises intéressées par le minage de Bitcoin. Khalil a présenté Gridless, une société kenyane de minage de bitcoins qui déploie des micro-réseaux hydroélectriques pour alimenter trois communautés rurales en Afrique de l’Est. L’entreprise s’est récemment étendue à d’autres communautés kenyanes grâce à un financement de démarrage mené par Block de Jack Dorsey et la société de capital-risque Stillmark. Gridless a également créé la Green African Mining Alliance (GAMA) avec trois autres entreprises : QRB Labs (Éthiopie), Sukuma Ventures (Kenya) et Trojan Mining (Nigeria). L’objectif de la GAMA est de créer une approche normalisée de l’exploitation minière durable des crypto-monnaies. Les entreprises ont récemment publié un rapport intitulé « Blueprint for Bitcoin Mining and Energy in Africa » (Plan directeur pour l’exploitation minière de Bitcoin et l’énergie en Afrique) qui fournit des conseils pratiques pour réduire le déficit d’accès à l’électricité dans les régions défavorisées grâce à des miniréseaux et à des centres de données Bitcoin à petite échelle.
L’énergie hydroélectrique pour l’exploitation minière de Bitcoin au Congo
Le potentiel des sources d’énergie renouvelables pour l’exploitation minière de Bitcoin en Afrique a également été démontré dans le parc national des Virunga, dans l’est du Congo. Le parc utilise son énergie hydroélectrique pour extraire des bitcoins afin de financer ses efforts de conservation. Il s’agit d’un exploit important, car la région est en proie depuis des années à la violence des milices, à la déforestation, aux maladies et aux fermetures d’exploitations.
Les obstacles réglementaires
Malgré le potentiel des micro-réseaux alimentés par des énergies renouvelables pour l’exploitation minière de Bitcoin, les opérateurs miniers en Afrique sont confrontés à des obstacles réglementaires qui rendent leur fonctionnement difficile sur le plan juridique. Le manque de clarté de la réglementation concernant leurs activités a conduit de nombreux opérateurs à se retirer du réseau pour éviter d’attirer l’attention sur eux. Les grands mineurs de bitcoins ont eu du mal à obtenir des licences de développement énergétique auprès des gouvernements, tandis que le coût élevé de l’importation du matériel nécessaire au minage de crypto-monnaies constitue également un défi.
Une communauté blockchain florissante en Afrique
Malgré ces défis réglementaires, la communauté blockchain en Afrique est florissante et a continué d’attirer des investissements importants de la part de capital-risqueurs intéressés par les entreprises africaines de blockchain. Les investissements ont enregistré une multiplication par cinq par rapport à l’année précédente, démontrant l’intérêt croissant pour les entreprises africaines de blockchain depuis la mi-2022.
Conclusion
En conclusion, les micro-réseaux alimentés par des énergies renouvelables présentent un énorme potentiel pour le minage de Bitcoin en Afrique. Bien que les obstacles réglementaires restent un défi, la communauté blockchain en Afrique prospère et attire des investissements importants de la part des capital-risqueurs, ce qui donne de l’espoir pour l’avenir du secteur.