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Web3 ou Web 3.0 ?! Cela va surtout dépendre de votre génération … Il en reste que le mot est dans toutes les bouches et je doute que les crises successives puissent changer quelque chose au développement inéluctable du Web3. 

Depuis que le terme Web3 a émergé pour décrire de nouveaux types de protocoles permettant un consensus décentralisé, il en est venu à décrire tout un écosystème de blockchains publiques, d’applications et même de philosophies de conception. 

Comme pour d’autres grandes idées ésotériques, la question « Qu’est-ce que le Web3 ? » suscite des réponses aussi diverses que les personnes qui les articulent. Pour certains, un nouveau jargon peut être bloquant.

C’est pourquoi nous allons couvrir neuf idées qui décrivent le Web3 autour de plusieurs exemples nous permettant de comprendre ces idées dans la pratique et ainsi rompre avec l’abstrait. 

Parmi les définitions que l’on peut donner au Web3 : 

1. Web3 est le nouveau nom branché pour parler de web décentralisé.

2. Web1 est simplement lu, Web2 est écrit et lu, Web3 est détenu, écrit et lu. 

3. Web3 permet le transfert de valeurs sur internet. 

4. Web3 protège votre identité sur internet. 

5. Web3 est une réponse aux réseaux sociaux qui publient nos informations personnelles sans le moindre contrôle en la vendant aux plus offrants de façon automatisée. 

6. Web3 permet aux artistes et créateurs de sécuriser leurs propriétés et d’en maîtriser la vente.

7. Web3 constitue un nouveau modèle de patronage pour internet. 

8. Web3 facilite la mise en place de structures communautaires et de gouvernance coopératives.

9. Quoi qu’on en dise, Web3 n’est pas encore parfaitement décentralisé.

1. Web3 est le nouveau nom « branché » pour parler de web décentralisé.

Web3 est illustré succinctement par le fait que MetaMask est désormais le principal moyen par lequel les individus peuvent accéder à la blockchain Ethereum, et à de nombreux autres réseaux compatibles avec Ethereum.

Cela permet de générer une clé publique en toute sécurité sur votre téléphone ou votre ordinateur, mais il ouvre la voie à un nouveau principe d’interaction avec le web : vous êtes le seul à avoir accès à vos comptes et à vos données et à pouvoir choisir ce que vous souhaitez partager et ce qui doit rester privé.  

Une autre façon de décrire MetaMask consisterait à dire qu’il s’agit d’ un gestionnaire de consentement cryptographique.

Lorsque vous faites référence au web décentralisé, vous faites également référence au reste, qui va bien au-delà de la gestion décentralisée de la monnaie et de l’identité.

D’autres aspects du web décentralisé, tels que le stockage de données, sont émergent comme des éléments essentiels du Web3 avec par exemple le stockage permanent des fichiers (comme IPFS et Arweave), le stockage décentralisé (Golem, W3BCloud etc) ou encore les données décentralisées avec Graph Protocol.

Aujourd’hui, le terme Web3 est une véritable accroche face à toute une catégorie d’investisseurs et VCs. 

Cela signifie qu’il fait également l’objet de longs threads ironiques, tout en dérision mais souvent confus.

Ce n’était qu’une question de temps avant que Web3 ne prenne assez de place sur Internet pour que les guignols ne se mettent à critiquer les esprits innovants. 

2. Web1 est simplement lu, Web2 est écrit et lu, Web3 est détenu, écrit et lu. 

Si vous demandiez à un profil technique ce qu’est le Web3, il vous répondrait sûrement par le titre ci-dessus. 

Le Web, dans sa version initiale, reposait sur des protocoles open source tels que TCP, IP, SMTP et HTTP. 

Un protocole est un moyen standard par lequel plusieurs ordinateurs acceptent de communiquer entre eux. Ces protocoles fondamentaux régissent le flux d’informations et de messages sur internet. 

Je rappelle que l’avantage fondamental de l’open source est que c’est gratuit. 

Web2 ( à l’époque on disait Web 2.0 ) décrit en fait l’évolution réalisée grâce à des protocoles libres d’accès. 

Un changement important est que, contrairement aux versions statiques dites “en lecture seule” des sites que constituent la première version du Web, les individus peuvent ajouter du contenu sur le Web. C’est l’avènement du web interactif. Ce qui n’était au départ que des votes positifs est devenu du microblogging et, aujourd’hui, il s’agit de plus de 2 milliards de profils Facebook entre autres. 

Un autre changement subtil mais fondamental s’est également produit. Plutôt que de vous proposer de payer pour maintenir votre propre serveur et afficher vos sites Web, les entreprises du Web2 ont décidé de payer les factures. A la place, elles ont créé un silo de données, qui recense les comportements des utilisateurs pour construire des profils sociaux devenus ultra précieux pour les annonceurs. 

Conclusion bien connue : avec le Web 2.0, l’utilisateur individuel est devenu le produit !

Sur le Web3, la propriété est décentralisée; cela signifie que les constructeurs, les opérateurs et les utilisateurs d’une plateforme possèdent une partie de ce qu’ils utilisent. 

Bitcoin et Ethereum en sont les premiers exemples : en échange de la mise à jour du grand livre et de l’honnêteté des autres acteurs, ils reçoivent une récompense en BTC ou ETH en échange de la sécurisation du réseau. 

Les réseaux basés sur des jetons construits sur ERC 20 ( sur Ethereum ) et d’autres blockchains proposant des smart contracts ont même introduit de nouveaux modèles de propriété qui ne sont pas nécessairement les mêmes que ceux des coopératives ou des sociétés par actions. 

Par exemple, la propriété peut être donnée sous la forme d’un jeton fourni pour un service, comme la fourniture de liquidités pour une transaction, et ce même jeton peut également être utilisé pour gouverner les changements futurs du réseau. La grande vision est que les participants à un réseau pourront posséder une partie des produits et services qu’ils utilisent quotidiennement. 

3. Web3 permet le transfert de valeurs sur internet. 

L’une des plus grandes innovations d’internet fut de fournir une information massive, mondialement accessible, bon marché, et libre. Ces caractéristiques sont en opposition directe avec le principe de création de valeur, qu’il s’agisse d’argent ou de propriété, qui sont par définition rares et difficiles d’accès. 

Le bitcoin est le premier protocole qui a introduit la rareté sur l’internet, notamment en résolvant le problème de la « double dépense » qui avait affecté les premières tentatives de monnaie numérique. Le problème de double dépense fait référence à l’idée que vous pourriez utiliser de la monnaie numérique en double et la dépenser simultanément à deux endroits ou plus. 

Dans le monde financier classique, les banques, les sociétés de cartes de crédit et les processeurs de paiement valident eux-mêmes les transactions afin de minimiser le risque de double dépense. 

Dans le cas des cryptos qui sont décentralisées, c’est le réseau de mineurs ou de validateurs qui se charge de vérifier qu’un compte ne fait pas de double dépense. Les implications sont profondes puisque la vérification ne repose plus sur un acteur centralisé « de confiance ». Avec une connexion internet, n’importe qui peut participer au réseau peer-to-peer et inspecter le grand livre. Enfin, le consensus permet de protéger contre de potentielles associations malhonnêtes cherchant à inverser ou à censurer les transactions.

Afin qu’on puisse observer un début de rareté, il nous faut également observer une véritable fongibilité. Fongibilité signifie que vous pouvez remplacer une unité par une autre et qu’elle a toujours la même valeur. Par exemple, 1 ETH vaut 1 ETH. 

Non fongible signifie que chaque unité est unique. Les NFT donnent aux utilisateurs la possibilité de posséder des objets, qui peuvent être des œuvres d’art, des photos, de la musique, du texte, des objets de jeu, des identifiants, des droits de gouvernance, des cartes d’accès. 

Fondamentalement, ce qui est important, c’est que la blockchain conserve un enregistrement de la propriété d’un compte à l’autre. Elle permet à un artiste ou à une entreprise d’établir l' »original » et, tout comme le problème fondamental que les blockchains résolvent, elle empêche un autre individu de prétendre en être le propriétaire ou de le »dépenser deux fois ». 

Une des raisons pour lesquelles de nombreuses personnes ont accroché avec les NFTs, c’est tout simplement parce qu’il s’agit d’un moyen de prouver la provenance numérique car ce sont bien des jetons Ethereum et autres comme Solana. 

Ils sont interopérables avec le reste de l’écosystème Web3. Ils peuvent être divisés en petites parties afin que plusieurs personnes puissent les posséder, être utilisés comme garantie pour d’autres services financiers décentralisés, inclure des redevances à perpétuité et même être utilisés comme base d’identité sur Internet.

4. Web3 protège votre identité sur internet en créant des partitions…

L’une des grandes omissions du Web 2.0 et qui en arrange bien les grands acteurs, est qu’on a soigneusement oublié de définir la notion de propriété personnelle des données. 

Cela manquait et c’est bien un des éléments essentiels qu’apporte le Web3; vous reprenez possession de votre identité numérique. 

La position du Web3 est que vous devez posséder votre propre identité en ligne et ne révéler des parties de cette identité que lorsque vous le décidez. En pratique, une identité sur Ethereum est très basique. Considérez-la comme un conteneur qui permet d’y associer des revendications. Un gouvernement pourrait attester de votre date et de votre lieu de naissance sans rien apprendre d’autre sur votre identité numérique à laquelle vous ne consentez pas. Votre identité pourrait inclure l’historique de vos transactions qu’un service financier pourrait interroger sans avoir besoin de savoir où vous êtes né. En outre, l’identité numérique que vous développez sur un réseau social pourrait être transférable à d’autres réseaux, etc. 

En pratique, ce qui se rapproche le plus d’un layer d’identité universelle dans Web3 est l’Ethereum Name Service (ENS). Avec ENS, vous pouvez acheter un nom unique (par exemple, jamesbeck.eth) sous forme de jeton non fongible ERC-721, puis le faire pointer vers une adresse Ethereum. ENS a créé des adresses Ethereum lisibles par l’homme, mais il a depuis été utilisé comme un moyen pratique pour faire des aidrops de NFTs, de montrer vos jetons ou votre collection de NFTs à d’autres, et de comprendre qui vote pour quelles propositions lors des votes de gouvernance des DAO. 

Il existe un intérêt indéniable à « comprendre » Web3, ce qui explique peut-être pourquoi certaines célébrités ont des noms d’utilisateur .eth sur Twitter. À l’instar des premiers protocoles Internet, il n’y a pas de premiers investisseurs dans ENS, et le protocole lui-même est décentralisé et basé sur des normes standard et open-source. 

D’autres services  comme IDX et Self.ID de 3Box Labs, vous permettent de connecter votre portefeuille et de gérer votre identité numérique. Vous pouvez associer vos adresses Ethereum, vos profils de médias sociaux existants et d’autres informations d’auto-identification que vous choisissez. 

À l’instar de ENS, la vision plus large est que les gens peuvent s’inscrire à de nouveaux services et plateformes en choisissant automatiquement les données et informations à partager à partir de leur identité personnelle. Pour l’instant, la plupart des initiatives concernant les identités numériques utilisant des blockchains sont encore ancrées dans le monde du Web3, par exemple en reliant votre adresse Ethereum à vos profils sociaux. Toutefois, l’objectif à long terme du Web3 est que les identités du monde réel, comme une carte d’identité gouvernementale, soient également intégrés à la blockchain.

5. Web3 est une réaction au manque de sécurité démontré par le Web2.

Facebook (AKA ‘Meta’) owns much of the data on your social graph. Even if you quit the service, the data is still tied to Meta’s servers. Gavin Wood, who by some accounts coined the contemporary term Web3, argued in 2014, “Web 3.0, or as might be termed the ‘post-Snowden’ web, is a re-imagination of the sorts of things we already use the web for, but with a fundamentally different model for the interactions between parties. Information that we assume to be public, we publish. Information we assume to be agreed upon, we place on a consensus ledger.”

En 2018, le scandale de Cambridge Analytica a enfoncé le clou en révélant que les informations personnelles de 87 millions de personnes avaient été récoltées par une entreprise qui tentait de créer des profils psychographiques d’électeurs afin d’influencer les élections. 

Si cette révélation a fait les gros titres, soyons réalistes; d’importantes violations de données se produisent tout le temps. Cela affecte des millions d’internautes, simplement parce que nous confions à des entreprises le soin de stocker nos données, et que nous ne pouvons pas révoquer les autorisations lorsque nous passons à un autre service….

Si vous avez lu la nouvelle sur l’impossibilité d’ouvrir son wallet Metamask dans certains pays ou mon article qui parle du scandale JPMorgan VS Metamask, je pense que vous comprendrez facilement l’intérêt de pouvoir compartimenter son identité et en conserver certaines datas théoriquement inutiles aux contreparties. 

Le principe de conception des applications Web3 est que les individus « poussent » les informations vers des sources de confiance, au lieu que les applications soient en contact avec des sources tierces pour les obtenir. Par exemple, dans le monde Web2, lorsque vous vous « connectez avec Google », une application peut extraire des données d’identification personnelle auxquelles vous n’avez pas consenti.

L’opacité des données que vous communiquez aux différentes applications sur le web est en fait une des raisons pour lesquelles les réseaux sociaux ont pu créer une telle position dominante. Ces informations sont extrêmement précieuses et, alors que pour la plupart, vous y renoncez dès que vous signez les conditions d’utilisation d’une plateforme..

Web3 peut être considéré comme une réaction au déséquilibre entre les utilisateurs et les plateformes sur l’internet d’aujourd’hui, une relation où les utilisateurs auront toujours à choisir ce qu’ils veulent partager et ce qu’ils veulent garder privé.

6. Web3 permet aux créateurs de sécuriser leur propriété intellectuelle et en maîtriser la distribution

Il semble que tout le monde ait lancé un NFT en 2021, atteignant plus de 23 milliards de dollars en volume total d’échanges selon DappRadar. Pour de nombreux artistes numériques, les NFTs représentent à présent le premier moyen de soutenir leur art à plein temps. Et comme les NFTs constituent un format de jeton polyvalent, vous pouvez frapper un NFT en déployant votre propre code ou en utilisant une place de marché. 

Au contraire des réseaux sociaux du Web2, votre jeton peut être acheté sur un service, vendu sur un marché secondaire ou utilisé pour d’autres jeux et applications. En d’autres termes, en héritant des propriétés d’Ethereum, les NFTs sont des représentations de valeur liquides car interopérables.

Certaines des premières places de marché NFT ont rapidement compris que leur position n’est pas simplement d’agir comme une place de marché. Il était également essentiel de créer un véritable consensus entre les créateurs, les utilisateurs et la plateforme elle-même. 

En 2021, SuperRare a lancé un jeton de gouvernance $RARE et a créé la SuperRare DAO afin de récompenser ses premiers artistes et collectionneurs, ainsi que d’encourager la communauté à prendre part à la conservation de son art, en expliquant : 

 » Nous envisageons Spaces comme l’avenir de la conservation d’art axée sur la communauté : un écosystème dynamique de conservateurs, de collectifs d’artistes, de galeries et de membres de la communauté, qui accueillent les artistes et collaborent aux enchères, sous la marque et la technologie partagées de SuperRare. »

D’autres applications d’ETH utilisent désormais les tokens comme moyen de récompenser les contributions au réseau et d’aider à gérer les décisions. Même les réseaux sociaux Web2 comme Reddit testent l’utilisation de jetons connus sous le nom de « community points » afin que les contributeurs actifs de subreddit puissent « posséder » une partie du réseau social. Les protocoles DeFi comme Uniswap ont déjà créé une dynamique à somme positive en incitant les fournisseurs de liquidité à fournir des capitaux pour les paires de négociation de presque tous les actifs sur Ethereum..

Les avantages des individus ayant un intérêt collectif dans les nombreux services qu’ils utilisent sur le Web pourraient être la plus grande menace pour les effets de réseau des réseaux sociaux dominant à ce jour. 

Scott Belsky pose la question suivante : « Si chaque partie prenante de ces entreprises était fortement incitée à contribuer à la construction, à l’amélioration, à la commercialisation et à la fréquentation des marques, cela deviendrait-il un avantage concurrentiel par rapport aux grands groupes ? »

7. Web3 constitue un nouveau modèle de soutien sur internet.

Le terme de plus en plus vague d' »économie des créateurs » est utilisé pour décrire les espaces sur Internet destinés à aider les créateurs à se monétiser de manière inédite. OnlyFans, Twitch et d’autres plateformes promettent à leurs utilisateurs la liberté de gagner de l’argent directement auprès de leurs fans au lieu de s’en remettre à un modèle de monétisation basé sur la publicité et l’attention. 

Cependant, contrairement aux réseaux Web3, les créateurs peuvent être expulsés du réseau de manière arbitraire et ne sont pas propriétaires du contenu qu’ils partagent.

Pour les écrivains et journalistes, l’attrait d’un revenu provenant directement de leur public a été amplifié l’année dernière par des plateformes comme Substack, Ghost et Lede. Pourtant, aucune d’entre elles ne permet aux écrivains d’établir une relation directe avec leurs fans par le biais de la propriété. 

Mirror, un réseau de blogs Web3, permet aux utilisateurs de vendre leurs œuvres en tant que NFT et redéfinit le modèle de l’écrivain et du mécène grâce aux « crowdfunds ». La fonction de crowdfunding permet aux mécènes de déposer de l’ETH pour financer une idée, en échange d’un jeton qui représente votre preuve de mécénat, et qui peut être utilisé pour entrer dans une DAO ou accéder aux futures récompenses de la publication. 

Le jeton a une utilité. De plus il peut signaler votre soutien précoce à une idée ou à un auteur tandis que sa valeur augmente au fur et à mesure que d’autres personnes soutiennent le crowdfunding. 

Comme le dit Kyle Chayka, un rédacteur du New Yorker qui a financé Dirt.xyz via Mirror, « l’abonnement est certainement un modèle économique durable pour de nombreuses formes de médias, mais il ne convient pas nécessairement à toutes les formes de contenu ou d’œuvres expérimentales, pour lesquelles les collectionneurs et les mécènes sont parfaitement adaptés. Les NFT peuvent soutenir les relations entre collectionneurs et mécènes, tout comme les types de jetons que Mirror soutient, comme $ESSAY ou $NOVEL d’Emily Segal. Je veux voir des blogs, des séries et des groupes de réflexion financés par des jetons et des NFT plutôt que par des lecteurs et des paiements récurrents, avec des récompenses pour les créateurs et les mécènes. »

Avec des jetons fongibles ou non fongibles dans le cadre de la relation mécène-artiste, les artistes disposent également d’une ligne directe avec leurs premiers supporters avec une collection d’adresses Ethereum ou de noms ENS qui peuvent être utilisés pour des listes de diffusion, des laissez-passer et des systèmes de paiement permettant aux artistes d’engager leurs fans, quelle que soit la plateforme qu’ils utilisent.

8. Web3 facilite la mise en place de structures communautaires et de gouvernance coopératives.

Si vous avez rejoint une DAO en 2021, vous êtes peut-être entré dans un groupe Telegram ou Discord avec une bande d’inconnus de l’Internet pour diverses raisons : voter sur une proposition de gouvernance de DeFi ; décider quel projet financer ; avoir accès à un concert; rejoindre un programme de résidence pour artistes et développeurs ; ou faire des achats collectifs d’œuvres uniques. 

Une DAO, ou « organisation autonome décentralisée », est une entité dirigée par la communauté; elle utilise les contrats intelligents  pour établir les règles fondamentales et exécuter les décisions convenues.  

Près de 10,5 milliards de dollars d’actifs numériques sont actuellement détenus dans les 20 premières DAO.

Les DAOs ne se limitent pas à la DeFi. Des organisations médiatiques comme Bankless et des entités de financement public comme Gitcoin utilisent toutes des DAO pour coordonner, gouverner et gérer leurs finances. Il y a maintenant plus de 1,3 million de détenteurs de jetons liés à une DAO dans le Web3. Un journaliste du NYTimes a dit en plaisantant que les DAOs sont « des salons de discussion avec des comptes bancaires ». Mais l’un des attraits indéniables de Web3 est la manière dont des groupes de personnes en ligne partageant les mêmes idées peuvent se réunir rapidement, mettre en commun des capitaux et prendre des décisions au même titre qu’une entreprise conventionnelle.

9. Quoi qu’on en dise, Web3 n’est pas encore parfaitement décentralisé.

Quiconque a fréquenté l’écosystème du Web3 suffisamment longtemps est conscient des compromis de conception auxquels les ingénieurs se sont heurtés en tentant d’adhérer à des architectures  décentralisées, à des applications faciles à utiliser et à une infrastructure évolutive. 

Comme l’a récemment écrit le fondateur de Signal, Moxie Marlinspike, dans sa propre exploration de Web3, « Le principe de Web1 était que chacun sur Internet serait à la fois éditeur et consommateur de contenu, ainsi qu’éditeur et consommateur d’infrastructure. Nous aurions tous notre propre serveur web avec notre propre site web, notre propre serveur de messagerie pour notre propre courrier électronique et les gens ne veulent pas avoir leur propre serveur… »

Il n’a donc pas dû être trop surpris d’apprendre que la plupart des applications Ethereum appellent des données provenant de sources API fiables. Ou que le nombre actuel de nœuds Ethereum complets est de 5 433, dont 40 % sont actuellement exécutés aux États-Unis. C’est également l’une des premières décisions de conception prises par MetaMask : au lieu d’exiger de chaque utilisateur qu’il exécute un nœud Ethereum auto-hébergé, MetaMask se connecte à Infura pour servir les données Ethereum afin que les développeurs puissent se concentrer sur les applications qu’ils créent plutôt que sur l’infrastructure réseau. 

Comme l’écrit Dan Finlay, fondateur de MetaMask, « cela a permis aux utilisateurs de se lancer immédiatement, sans épuiser constamment les batteries de leur ordinateur portable. Cela a changé la donne en matière d’adoption, et a en quelque sorte, démontré ce que Moxie a dit ici : Les gens ne veulent pas vraiment héberger leur propre serveur (et certainement pas un serveur conçu pour consommer un ordinateur portable complet en terme de capacité). »

La communauté Ethereum dispose de nombreuses équipes dédiées à l’optimisation de la décentralisation, mais le succès de certains réseaux plus récents et plus centralisés prouve que les utilisateurs ne s’en soucient peut-être pas autant qu’aux débuts des cryptos.

Cependant, il n’y a aucune raison de penser que le statu quo actuel de l’infrastructure Web3 sera le même à l’avenir; en particulier si davantage de personnes découvrent les avantages des réseaux entièrement décentralisés.

Si ce tuto vous a appris quelque chose, n’hésitez pas à revisiter tous nos tutos dédiés aux cryptos dès maintenant !